Masaru Kohno

Masaru Kohno

Masaru Kohno est né en 1926 à Milto en ibaraghi à 200 km au nord de Tokyo. Il commence la lutherie en 1948 et étudie en Espagne en 1960. En 1967 il gagne la médaille d'or du concours International Elisabeth en Belgique. Il meurt le 13 décembre 1998 d'un cancer des reins. Son apprenti Masaki Sakurai reprend son atelier.

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Résumé de l'interview de Masaru Kohno par Andréa Tacchi du 19 septembre 1998 Revue N° 74 Les Cahiers de la Guitare

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J'ai commencé la lutherie parceque je jouais de la guitare et mon père fabriquait des meubles.La vie était dure à l'époque, mon père avait du mal à trouver du travail. Nous étions sept enfants,ma famille était vraiment pauvre. En 1937 mon père a ouvert un commerce de riz à Nippori une banlieue de Tokyo, mais à cause de la guerre, les affaires n'allaient pas bien.En faisant du porte à porte pour vendre notre riz, un de nos client menuisier nous a aidé à ouvrir un atelier de menuiserie et c'est ainsi que je suis devenu expert en ce domaine.Mon père et ma mère était séparés et vivaient dans deux logements séparés.Pour améliorer notre quotidien, ma mère louait une partie de la maison à des étudiants et il s'en trouvait un qui jouait de la guitare.Il m'apprit peu à peu à en jouer et puis un jour, mon frère et moi nous nous sommes battus pour savoir qui aurait la guitare et elle a été cassée.Je l'ai donc réparée et j'en ai construit une autre.J'en ai encore fabriqué deux ou trois avant de penser que je pourrais en faire un métier.J'ai essayé de faire des progrès en étudiant celles faites par le luthier Nakade Sakazou déjà célèbre au japon, mais je n'ai jampais eu de Maître. J'ai surtout progressé ensuite grâce aux matériaux. L'épicea européen était surtout utilisé pour la table d'harmonie. C'est un bois qui ressemble beaucoup à l'Ezomatsu japonais.La caisse était réalisée avec de l'érable.Quelques années après être devenu luthier, j'ai reçu beauccoup de commandes.A 23 ans, j'ai commencé à apprendre sérieusement à jouer de la guitare avec un maestro, j'avais ainsi la possibilité de juger ma propre production. Je notais toutes les informations, épaisseur, élasticité et gravité spécifique sur chaque instrument.Je suis allé à Madrid et à Barcelone pour rencontrer d'autres luthiers (Fleta , Arcangel Fernandez). Plus tard, j'ai rencontré Segovia en 1959 à Tokyo. En 1971, je me suis rendu en France et j'ai salué Robert Bouchet En 1955, la guitare est devenue très populaire au Japon, les commandes ont affluées et j'ai dû prendre du personnel.

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